SUITEIl faut se souvenir qu'à l'époque, les aviateurs avaient la même notoriété que les cosmonautes aujourd'hui. La toute nouvelle armée de l'air ne comptait que 80 appareils et il y avait suffisamment de pilotes français. Pourtant, cet officier tint parole et Thaw fut le premier américain à pouvoir rejoindre une école de pilotage. A la fin de son stage, il fut affecté dans une escadrille de bombardement.
C'est à un autre américain qu'on attribue la paternité de l'escadrille La Fayette : Norman Prince,27 ans, diplômé d'Harvard. Son père, riche financier, avait accordé à la République française des prêts de guerre d'un montant considérable. Il possédait en France de grandes propriétés où Norman avait passé toute une partie de son enfance, entre autres à Pau où son père organisait des chasses au renard qui réunissaient l'élite de la société. De ce fait, Norman Prince avait d'importantes relations au plus haut niveau. Il avait obtenu en 1911 son brevet de pilote de la Fédération Aéronautique Internationale avec le numéro 55. En janvier 1915, il quittait les Etats-Unis, avec en tête, le projet de créer une escadrille uniquement composée d'Américains. Après être passé comme les autres par la Légion Etrangère, mais tout à fait brièvement, il fut affecté dans une unité de bombardement comme simple soldat. Seize autres Américains volaient déjà sous les cocardes françaises.
L'histoire de l'Escadrille La Fayette constitue l'une des plus méconnues et des plus glorieuses aventures de la première guerre mondiale. En août 1914, au moment de la mobilisation générale, quelques jeunes américains séjournaient en France. Ils étaient, pour la plupart, fils de riches familles, sportifs, menant une vie dorée, participant à des courses au large avec leur propres yachts ou à des compétitions aériennes avec leurs propres avions. Un manifeste signé par Blaise Cendrars, écrivain d'origine suisse, parut dans toute la presse appelant les étrangers résidant en France à s'engager dans l'armée française. Tous ces jeunes américains, épris de liberté, habités par l'esprit d'aventure, étaient prêts à en découdre en s'engageant aux côtés de la France. Mais répondre à cet appel n'était pas aussi simple; les Etats-Unis n'étaient pas en guerre contre l'Empire allemand, et tout citoyen américain se mettant au service d'une puissance étrangère perdait ses droits et sa nationalité. L'ambassadeur des Etats-Unis à Paris leur souffla la solution: ils devaient soit s'engager comme combattants dans la Légion Etrangère, soit comme non-combattants dans les services ambulanciers volontaires, ce qu'ils firent tous sans hésiter. Cela signifiait pour les premiers, qu'après une instruction militaire rapide, ils étaient envoyés au front en tant que fantassins. Parmi eux, William Thaw, fils d'un milliardaire de Pittsburg, les frères Kiffin, Paul Rockwell, ou encore Raoul Lufbery. William Thaw était en France pour participer à la Coupe Schneider, une course de vitesse avec son propre avion, un Curtiss. Après des mois, quittant les tranchées boueuses du front, son unité fut envoyée au repos. il apprit l'existence d'un terrain d'aviation. Il s'y rendit, rencontra un officier français à qui il manifesta son désir de servir dans l'aviation. Cet officier lui promit d'intervenir.
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